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Le soleil ne se leva pas de André Dahl aux éditions l’Arbre vengeur
Aujourd’hui nous avons le plaisir de vous présenter Le soleil ne se leva pas, du journaliste et écrivain Lyonnais André Dahl, de son vrai nom Léon Kuentz.
Né à Lyon en 1886, fondateur de l’hebdomadaire satirique Le Merle Blanc, auteur au Canard Enchaîné durant les deux dernières années de la première guerre mondiale, et directeur de différents cabarets, cette personnalité lyonnaise à la vie brève connue une certaine célébrité de son vivant grâce au succès surprise de son roman Le soleil ne se leva pas.
Le soleil ne se leva pas – Splendeurs et misères de l’être humain
Utilisant une crainte millénaire de l’être humain, celle de ne plus voir le jour se lever, André Dahl s’en donne à cœur joie pour croquer les travers de ses contemporains.
Cet incident inattendu, exceptionnel et particulièrement perturbant, sera l’élément déclencheur qui mettra tout un chacun sous un nouvel éclairage, faisant ressortir pour certains les plus gros défauts et pour d’autres les meilleures qualités.
Chaque chapitre nous catapulte dans un nouveau décor avec de nouveaux personnages. Si l’on ressent une certaine forme de tendresse pour ses protagonistes et leurs faiblesses, le ton n’en est pas moins féroce et mordant, et l’ensemble dépeint une galerie de personnages hauts en couleur tous plus ou moins gentiment épinglés.
Suite de situations rocambolesques où tout le monde en prend pour son grade, tout, dans Le soleil ne se leva pas, est prétexte à détournement, et le ton est donné dès les premières pages avec une dédicace pleine d’humour et de second degré. On suivra ensuite les mésaventures d’un journaliste se retrouvant à devoir terminer seul la rédaction de ce qui s’annonce être la dernière édition du journal où il travaille, un conseil des ministres hallucinant où probité et perspicacité ne règneront pas forcément, et de multiples scènes d’immeuble et de voisinage où l’agitation et les commérages prendront généralement le pas sur le bon sens.
Une lecture qui ravira les amateurs de bons mots
Cette édition de Le soleil ne se leva pas par les éditions l’Arbre Vengeur dans leur collection Exhumérante est une occasion de (re)découvrir le travail de son auteur, André Dahl, et, n’en doutons pas, de ravir le cœur des lecteurs amoureux de littérature satirique, tendre et mordante.
Chaque page respire un amour du joli mot et de la bonne formule, et laisse transparaître un auteur qui n’aurait probablement pas refusé la réputation de « prêt à tuer père et mère pour un bon mot ». Si du point de vue parental, c’est le type de postulat qui peut attrister et donner de sérieuses suées, lorsque l’on se place depuis celui d’un lecteur appréciant la verve et la gouaillerie, c’est plutôt jouissif et un plaisir de chaque instant.
Plus d’infos sur le site de la maison d’édition L’arbre vengeur.
Lire notre critique de « Les Morts Bizarres » de Jean Richepin aussi paru dans la collection Exhumérante des éditions L’arbre vengeur.
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